En principe, un salarié bénéficie d’un entretien professionnel dès qu’il a deux ans d’ancienneté dans l’entreprise, mais rien ne vous empêche de l’organiser avant cette échéance. Concernant la fréquence, le délai maximum entre deux entretiens est de deux ans, mais vous pouvez en programmer plus souvent.
Si votre entreprise organise régulièrement des entretiens professionnels, vous pouvez lui indiquer la période à laquelle le sien sera planifié ou, si le besoin s’en fait sentir, avancer ce rendez-vous.
En revanche, si vous n’en organisez pas habituellement, ou s’il y a plus de deux ans que ce salarié n’a pas eu d’entretien professionnel, il est préférable d’en prévoir un rapidement.
Aucune sanction n’est prévue dans ce cas, ni financière, ni pénale. Donc vous ne risquez rien. Mais il existe une obligation vis-à-vis de l’organisation des entretiens professionnels. En effet, ces derniers ont été instaurés par l’ANI de 2003, que toutes les entreprises doivent respecter.
Sachez aussi que l’absence d’entretien professionnel peut vous porter préjudice en cas de litige avec un salarié. Par exemple, dans le cadre d’une contestation sur un licenciement pour motif économique, le juge pourrait considérer qu’en ne mettant pas en place les entretiens professionnels, vous avez manqué à votre obligation de garantir l’employabilité des salariés.
Mais c’est surtout vous qui êtes pénalisé, car en ne mettant pas en place les entretiens professionnels, vous vous privez d’un outil précieux pour la gestion de vos ressources humaines.
Il y a plusieurs niveaux d’information. Vous pouvez d’abord sensibiliser l’encadrement et les partenaires sociaux à l’entretien, à l’intérêt qu’il représente pour l’entreprise et pour les salariés. Si vous souhaitez que l’encadrement fasse redescendre l’information aux salariés, proposez-leur les outils adéquats : plaquette d’information, lien vers ce site,…
Ensuite, il est important de parler de l’entretien à l’ensemble des salariés pour qu’ils puissent s’y préparer au mieux. Là encore, il peut être intéressant d’avoir des outils d’information à mettre à leur disposition : plaquette, guide pratique,…
Oui, bien sûr, car le but est de co-construire un projet professionnel avec chacun des salariés. Les priorités ne sont peut-être pas là où vous les imaginez. Il est donc important d’entendre chacun sur ses compétences, ses aspirations et les difficultés qu’il peut rencontrer. C’est seulement après avoir vu tous les salariés que vous pourrez établir votre plan d’actions.